Correspondant Informatique et Libertés : un métier d’avenir

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workplace room with computers in row

Avec la digitalisation qui touche pratiquement tous les secteurs d’activité, les données acquièrent de plus en plus de valeur. Tout un chacun a donc intérêt à protéger son patrimoine digital. En entreprise, cette tâche est confiée au Correspondant Informatique et Libertés (CIL). Ce métier fait dernièrement beaucoup parler de lui dans l’attente de la mise en vigueur du règlement européen sur la protection des données personnelles prévu en 2018.

Comment le métier de CIL a vu le jour ?

La loi informatique et libertés a été modifiée dans  de nombreuses reprises au fil des années pour mieux s’adapter aux évolutions de la technologie. En 2004, les législateurs ont changé le texte pour suggérer aux chefs d’entreprises digitales de nommer un délégué à la protection des données. Cette personne est appelée Correspondant Informatique et Libertés dans cette loi.

Le CIL est le garant de la mise en conformité avec les dispositions légales concernant la sécurisation des données. Il exerce sa fonction en étroite relation avec la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés ou CNIL. Il sert notamment d’intermédiaire entre cette entité et la société pour laquelle il travaille. Son intervention joue alors un rôle important dans l’obtention d’une certification CNIL. Par ailleurs, ses compétences permettent toujours de prévenir les cas d’exfiltration des données et garantissent ainsi une meilleure sécurité informatique et juridique.

Les missions et les rôles du CIL

Les missions et  les rôles du CIL ne sont pas clairement décrits par la loi. Néanmoins, ils apportent  des conseils aux entreprises dans la pratique. Après avoir réalisé un audit des installations, il donne des avis concernant les méthodes de traitement des données de la société. Il en présente les failles et les processus  non conformes aux dispositions légales en vigueur. Par la suite, il suggère des solutions pour régler les problèmes identifiés. Le CIL n’est  pas uniquement un technicien. Il connait les principes fondamentaux de la loi et sait les risques juridiques qu’encourt la firme. 

Pour exercer le métier de CIL, deux voies s’ouvrent à chacun. Il est possible de suivre tout simplement une formation correspondant informatique et libertés venant d’un autre CIL. Par ailleurs, on peut toujours contacter la CNIL et s’informer sur le sujet.